Dans les laboratoires de l'hôpital de Minamata, au Japon, une grosse et belle chatte qui porte autour du cou le médaillon no 400, se met à trembler de tous ses membres.  Le poil hérissé, l'oeil fou elle étire ses pattes, saute come un ressort, se précipite enfin contre un mur et se fracasse le crâne.  En mourant, cet humble animal a révélé au monde entier le drame de Minamata et du même coup a vaincu un des plus puissants trust du Japon industriel en l'obligeant a payer plus d'un milliard de yens de dédommagement au parents des victimes de la pollution.

L'histoire est simple: une usine de produits chimique dans le sud du pays répand ses déchets mercuriels dans la mer.  Le planton végétal, puis animal les absorbe.  Les poissons s'en nourrissent  au moment où les pêcheurs consomment ces poissons pollués, ils contractent ce qu'il appele "la maladie de Minamata itai-itai"