Lorsqu’il arriva sur la passerelle qui surplombait la Petite-Rivière-Bostonnais, les bruits des chutes d’eau devinrent assourdissants.

Ayant intérêt à ne pas s’éterniser à cet endroit, Grégoire s’approcha tout près de la rambarde et se délesta de son colis en le balançant par-dessus le parapet en bois.

Penché au-dessus de la rambarde, Grégoire fronça les sourcils et plissa les yeux pendant qu’il scrutait l’eau sous lui. Il chercha à repérer le corps de sa victime dans les eaux tourbillonnantes. Il finit par l’apercevoir dans la rivière située en contrebas.

Sur une courte distance, il réussit à le suivre des yeux. Le corps du capitaine Victorin se frotta contre un rocher avant de poursuivre sa course, entraîné par la force du courant. Grégoire le vit être violemment balloté par les eaux bouillonnantes de la rivière. Il le perdit ensuite de vue. Le corps du policier venait de disparaître à travers les chutes qui descendaient plus loin en cascade sur plusieurs paliers.

Soulagé de s’être acquitté de sa tâche délicate, Grégoire retourna sans se presser à sa voiture et reprit la route en revenant vers le sud.

Même en sachant que la disparition du capitaine Victorin ferait beaucoup de remous au sein des forces de l’ordre, il était satisfait de lui.