Qu’arrive-t-il quand un homme, entrainé dans un complot qui engendre un conflit international, est poursuivi par la police, la GRC et un groupe de terroristes ? De quelles chances bénéficie-t-il ?

Et s’il n’y en allait que de lui. S’il ne parvient pas à trouver la piste de ceux qui trament un désastre écologique et à les neutraliser, sa femme et son futur enfant mourront.

Dans ce monde alternatif où le Canada français est la première puissance du monde, comment le gouvernement gèrera-t-il cette attaque qui malmène le pays et qui menace jusqu’à ses frontières historiques ?

Guidé par son seul instinct de survie, David Paré survivra-t-il à sa tentative de sauver sa vie et celle de sa famille ?

Le policier en uniforme me demanda : « C’est votre voiture ? »

— La voiture est à moi, mais pas le revolver. 

Mon taux d’adrénaline était encore élevé, ce qui abaissait ma tolérance pour les tergiversations.

— Revolver ! Quel revolver ?

Courtiser la mort me donnait un je-ne-sais-quoi de frivole et d’impertinent vis-à-vis des futilités de la vie, réalisais-je. Et, choses qui n’ajoutaient rien à mon bonheur, je me sentais quelque peu excédé de figurer sur la liste des hommes à abattre d’un gang de criminels, j’étais mécontent d’avoir accidenté ma voiture, de m’être planté les pieds dans une affaire de meurtre au lieu de pouvoir retourner voir ma femme. En bref, furieux d’être dans ce merdier. Si j’avais été d’une quelconque autre humeur, je me serais amusé de voir l’effet de surprise sur la mine de ce policier et de l’entendre balbutier le mot revolver comme si je lui en pointais un sur la tête.

— Il y a un revolver sur le plancher de ma voiture et j’insiste pour dire que ce n’est pas le mien. Vous prendrez les empreintes dessus et les comparerez au sang qui se trouve à l’arrière de ma voiture. On m’a kidnappé et je veux aller faire une déposition.

Le jeune constable me dévisageait une seconde ou deux le temps de répondre à sa propre question, à savoir si j’étais sérieux ? Il se tourna finalement vers son partenaire qui s’occupait de la circulation et lui dit : « On va devoir circonscrire le périmètre. Il va y avoir une enquête. »